mercredi, avril 14, 2010

Délire diurne.

J'ai vu Myrtille se mettre la race au kyr cerise. La gueule en fruit rouge, elle a le fion qui bouge suivant le son qui tourne. Elle a la rage facile, et le vice fragile. Elle teste tout le monde, et tout le monde la déteste. Elle se trouve immonde, genre la gueule à Raymonde. Alors elle vit en équilibre sans kit main libre, sur le fil. Livrée à elle même, sans même le fantôme de l'homme qu'elle aime. Elle a la libido bordélique. Tant pis. Elle aime tous les pénis, du taureau au chien de caniveau, de toute façon, tous les hommes sont ses rivaux, arrivistes obsédés par l'idée d'exploser sans gêne dans son vagin.
Sentimentalement atrophiée, Myrtille est une femme sans âme. Elle se fout de tout, du moment que le monde reste flou. Elle méditera demain la gueule au dessus des chiottes. Chienne de vie. Myrtille ne se drogue pas assez pour tout oublier. Alors elle encaisse et traine ses histoires de fesses par dessus son épaule. L'alcool efface tout, surtout les histoires où on perd la face. Effacer, pour mieux recommencer. Reculer pour mieux -se faire- sauter. Myrtille le sait. Et puis qu'est ce que ça peut vous foutre?